mercredi 20 juillet 2016

Halloween (Remake)

    

    Dans le metal – je parle ici du style musical pachydermique tout droit sorti des enfers et non de l'usine du coin qui fait travailler des petits clandestins – on a bien souvent droit à une imagerie gore, sataniste et démoniaque, parfois même tendancieuse. Mais finalement, ce n'est pas tant dans le metal extrême que du côté d'une grosse pointure plutôt orientée "jeunesse" sur laquelle il va falloir compter. Eh oui les gars, pas besoin de se foutre de la peinture sur la tronche et de chercher à être le plus evil possible pour avoir du talent. Pas que ça me dérange, j'adore le Black Metal, mais faut tout de même admettre que niveau intégrité, va falloir passer ton chemin, car d'intègre, il n'y a plus que son histoire qu'il l'est. Enfin bref, tout ça pour te présenter un peu le gaillard derrière la caméra. Si tu suis un peu les actualités cinématographiques de ton style préféré, tu auras forcément déjà entendu parler de Monsieur Rob Zombie. Car quand il ne s'amuse pas à te compter les histoires d'amours de tes arrière-grands-parents en train de copuler dans leur caveau familial sur fond de grosse rythmique indus', le gaillard s'amuse derrière la caméra. Et c'est avec ce remake de 2007 que je m'attaque à la lourde tâche de chroniquer un mec aussi connu.

    Je ne remettrai pas sur le tapis le débat des remakes (tout comme celui des adaptations de romans à l'écran), si ça t'intéresse, va lire la chro de Evil Dead. Le but est donc de savoir si notre cher Michael Myers mérite un second souffle tellement l'original est culte! Eh bien, pour ma part, je considère cela comme un succès. Attends, le gars à totalement compris le but d'un remake – à savoir, rendre un hommage passionné à l'œuvre d'origine tout en actualisant le truc avec les moyens du bord améliorés – et franchement, pour une fois, là où je trouve que l'ambiance malsaine/glauque/horrifique se substitue à une surenchère d'hémoglobine, ici ce n'est en aucun cas ce que j'ai ressenti! D'une parce que justement, la surenchère n'est pas gratuite. Et de deux parce que tout, presque absolument TOUT est filmé de nuit, ce qui, effectivement, contribue énormément à l'ambiance générale d'un film de cette trempe.

    Puis, parlons des acteurs. Car bien souvent, pour les films du 21ème siècle, on a plus l'impression que les mecs ratissent les fonds de poubelles pour faire leur casting...ou qu'ils éclusent les prisons de migrants qui, en échange d’un rôle requérant tellement de talent (#ParisHilton #Lamaisondecire), récupèrent des papiers de citoyens en règle. Bref, si t'as pas compris ce que je voulais dire : aujourd'hui, les acteurs des films d'horreur sont bien souvent A CHIER! Mais dans ce remake, c'était sans compter sur le fait que le Sieur Zombie s'était déjà fait la main sur deux films assez géniaux (La maison des mille morts et sa suite, The Devil's Reject) et donc, comme on ne change pas une équipe qui gagne, tu retrouveras avec plaisir une paire d'acteur ayant foulés les planches des décors de ces premiers élans de poésie où subtilité rime avec la sainteté (des personnages). Donc en second rôle, tu pourras reconnaître Captain Spaulding, Ottis, sa maman, Sheri Moon Zombie (en même temps c'est un peu sa femme et elle joue dans chacun de ses films il me semble) ainsi que le Sheriff en mode beau-papa affectueux et avec un sens de la famille libidineux.
Bon, petit bémol quand même pour celle qui joue Laurie. En même temps, c'est dur de surpasser le rôle original transcendé par Jamie Lee Curtis. Mais bon, quand tu vois le talent naissant du Mini Michael Myers, ainsi que la version qu'a trop bouffé d'épinards, je ne peux que m'incliner devant la superbe de ce casting!

    Et non, traiter son fils de tapette ne fait pas forcément de lui un serial-killer. Tout comme rabaisser sa femme ne fait pas d'elle systématiquement une femme battue. Bref, ici pas de clichés pourris, juste une histoire qui rend parfaitement hommage au maître de l'horreur. Et oui, j'adore l'original aussi, j'adore Carpenter (arrrrgh L'antre de la folie!), mais je n'ai absolument rien contre une remise au goût du jour quand c'est aussi bien foutu. Et il n'y aura que les imbéciles pour ne pas s'en rendre compte.

    PS : je rappelle qu'un chronique c'est forcément subjectif (l'objectivité étant totalement impossible, du moins c'est mon avis), donc lâche-moi cet annuaire tout de suite et range ta batte de base-ball, j'ai un gosse, merci! ;)

8/10


Franz

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