lundi 1 août 2016

Cabin Fever : Patient Zero


    Rhaaaa j’avais un souvenir assez bon de Cabin Fever. Et nous voici devant un troisième film qui fait office de préquelle. Alors dans certains cas, ça vaut le coup (Rec par exemple), mais pour le coup, sans me faire totalement chier, j’ai vraiment trouvé aucune utilité à ce Patient 0.

    Tableau : enterrement de vie de garçon d’un gars qui part avec son frère, un pote et une amie d’enfance sur une île censé être abandonnée. Ils s’octroient une petite plongée sous-marine (au passage, remplie de cadavres marins) et très vite, ils commencent à perdre des morceaux.

    Alors si les scènes d’écorchement par le virus restent toujours bien agréables, l’histoire en elle-même te gâche à mooooort la qualité du film. Il y avait pourtant du potentiel, mais super mal exploité. Y’a qu’à voir ce montage final pendant le début du générique, totalement pourrave qui te sort une sorte de twist merdique, un peu comme si les gars avaient juste cette idée depuis le début et rien d’autre („c’est pas grave les gars, on brodera autour avec un peu de cul et un début de film moisi pour gagner 15 minutes de bobine).

    Et puis tellement de trucs maladroits. Genre les gars voient au loin sur l’île un bâtiment, mais le guide qui les amène là-bas leur dit que c’est pas occupé..Par contre, quand ils cherchent de l’aide, ils vont direct voir dans le bâtiment au cas où il y aurait quelqu’un… Ensuite, la baston de gonzesses infectées sur la fin était pas mal…Sauf que l“infirmière est un peu contaminée depuis plusieurs heures…Mais non, tout va bien, elle ressent aucun symptôme (fièvre, rage, et autres joyeusetés qui te donnent une seule envie : te rouler en position fœtale et trembler jusque dans les ovaires)….

    Et puis ce qui m’a bien gâché le film : c’est bien gentil de faire un préquelle…Mais le but c’est pas de montrer comment le virus atterri dans cette foutu cabane??? Parce que là, à part montrer le centre de recherche secret, il n’y a absolument RIEN du tout d’expliqué. Rien sur l’origine du virus (alors je te vois en train de me rétorquer que c’est Sean Astin le porteur sain à la base de tout (et oui…ils l’ont appelé Porter le mec en plus…) mais comment il est devenu porteur sain??? Puisque ça se transmet par le sang, la salive etc…Et que le mec dit qu’il est marié et A UNE FILLE!!! Cela signifie donc rapports sexuels et donc transmission du virus DONC IL N’EST PAS NE AVEC ET COMMENT PUTAIN!!!! COMMENT IL A FAIT POUR LE CONTRACTER???!!!!!!!!!!!!). Rien non plus sur le fait qu’il s’est un peu diffusé dans la mer mais que c’est seulement sur les abords de l’île que les mecs le chope (ça c’est comme l’amiante sur chantier extérieur sans aucun confinement : elle s’arrête aux grilles). Et surtout, le plus important : rien, mais alors RIEN DU TOUT sur l’arrivée du virus dans cette putain de cabane!!!!!

    Merde j’en ai marre, c’est juste histoire de taper du fric sur une franchise qui avait fait ses preuves. Pas mauvais en soit sur le côté horreur/gore, mais putain, un zéro pointé sur le scénario.

3/10


Franz

mercredi 20 juillet 2016

Halloween (Remake)

    

    Dans le metal – je parle ici du style musical pachydermique tout droit sorti des enfers et non de l'usine du coin qui fait travailler des petits clandestins – on a bien souvent droit à une imagerie gore, sataniste et démoniaque, parfois même tendancieuse. Mais finalement, ce n'est pas tant dans le metal extrême que du côté d'une grosse pointure plutôt orientée "jeunesse" sur laquelle il va falloir compter. Eh oui les gars, pas besoin de se foutre de la peinture sur la tronche et de chercher à être le plus evil possible pour avoir du talent. Pas que ça me dérange, j'adore le Black Metal, mais faut tout de même admettre que niveau intégrité, va falloir passer ton chemin, car d'intègre, il n'y a plus que son histoire qu'il l'est. Enfin bref, tout ça pour te présenter un peu le gaillard derrière la caméra. Si tu suis un peu les actualités cinématographiques de ton style préféré, tu auras forcément déjà entendu parler de Monsieur Rob Zombie. Car quand il ne s'amuse pas à te compter les histoires d'amours de tes arrière-grands-parents en train de copuler dans leur caveau familial sur fond de grosse rythmique indus', le gaillard s'amuse derrière la caméra. Et c'est avec ce remake de 2007 que je m'attaque à la lourde tâche de chroniquer un mec aussi connu.

    Je ne remettrai pas sur le tapis le débat des remakes (tout comme celui des adaptations de romans à l'écran), si ça t'intéresse, va lire la chro de Evil Dead. Le but est donc de savoir si notre cher Michael Myers mérite un second souffle tellement l'original est culte! Eh bien, pour ma part, je considère cela comme un succès. Attends, le gars à totalement compris le but d'un remake – à savoir, rendre un hommage passionné à l'œuvre d'origine tout en actualisant le truc avec les moyens du bord améliorés – et franchement, pour une fois, là où je trouve que l'ambiance malsaine/glauque/horrifique se substitue à une surenchère d'hémoglobine, ici ce n'est en aucun cas ce que j'ai ressenti! D'une parce que justement, la surenchère n'est pas gratuite. Et de deux parce que tout, presque absolument TOUT est filmé de nuit, ce qui, effectivement, contribue énormément à l'ambiance générale d'un film de cette trempe.

    Puis, parlons des acteurs. Car bien souvent, pour les films du 21ème siècle, on a plus l'impression que les mecs ratissent les fonds de poubelles pour faire leur casting...ou qu'ils éclusent les prisons de migrants qui, en échange d’un rôle requérant tellement de talent (#ParisHilton #Lamaisondecire), récupèrent des papiers de citoyens en règle. Bref, si t'as pas compris ce que je voulais dire : aujourd'hui, les acteurs des films d'horreur sont bien souvent A CHIER! Mais dans ce remake, c'était sans compter sur le fait que le Sieur Zombie s'était déjà fait la main sur deux films assez géniaux (La maison des mille morts et sa suite, The Devil's Reject) et donc, comme on ne change pas une équipe qui gagne, tu retrouveras avec plaisir une paire d'acteur ayant foulés les planches des décors de ces premiers élans de poésie où subtilité rime avec la sainteté (des personnages). Donc en second rôle, tu pourras reconnaître Captain Spaulding, Ottis, sa maman, Sheri Moon Zombie (en même temps c'est un peu sa femme et elle joue dans chacun de ses films il me semble) ainsi que le Sheriff en mode beau-papa affectueux et avec un sens de la famille libidineux.
Bon, petit bémol quand même pour celle qui joue Laurie. En même temps, c'est dur de surpasser le rôle original transcendé par Jamie Lee Curtis. Mais bon, quand tu vois le talent naissant du Mini Michael Myers, ainsi que la version qu'a trop bouffé d'épinards, je ne peux que m'incliner devant la superbe de ce casting!

    Et non, traiter son fils de tapette ne fait pas forcément de lui un serial-killer. Tout comme rabaisser sa femme ne fait pas d'elle systématiquement une femme battue. Bref, ici pas de clichés pourris, juste une histoire qui rend parfaitement hommage au maître de l'horreur. Et oui, j'adore l'original aussi, j'adore Carpenter (arrrrgh L'antre de la folie!), mais je n'ai absolument rien contre une remise au goût du jour quand c'est aussi bien foutu. Et il n'y aura que les imbéciles pour ne pas s'en rendre compte.

    PS : je rappelle qu'un chronique c'est forcément subjectif (l'objectivité étant totalement impossible, du moins c'est mon avis), donc lâche-moi cet annuaire tout de suite et range ta batte de base-ball, j'ai un gosse, merci! ;)

8/10


Franz

vendredi 8 juillet 2016

Dinosaur Experiment


    J'ai pas envie de faire une vraie chronique ici (si tant est que mes autres chros en soient vraiment), mais je voulais quand même torcher un petit truc là-dessus. Bon alors, en gros t'as plusieurs personnes toutes plus ridicules les unes que les autres qui se retrouvent sans essence (et la pompe la plus proche totalement à sec) à 300km de tout village. Et puis, il y a des dinosaures dans une ferme. Le gros boulet rebelle de la bande appuie sur le bouton "portes" parce que (il le dit lui-même), il aime bien les portes... Du coup, les dinosaures sont libérés…

    Tous les éléments du top budget y sont : des acteurs en cartons...Fin encore que, je suis gentil, je devrais dire en mousse, en polystyrène ou en liquide de poire à lavement....Dont un chanteur de soul/funk (j'ai pas trop compris en fait) à la doublure fr qui ne suit absolument PAS! Et aussi un gros branleur, une gothique moche mais maquillée comme une suceuse, une blondasse aux gros lolo pour que les gens achètent le film et un duo de beaux gosses (en habits de ski alors qu'il fait du soleil durant les scènes de jour, et la nuit, tous les autres sont en T shirt ou équivalent...). Ah oui, et il y a aussi ces deux agents du FBI qui .... bah qui font quoi à part venir au début du film, dormir et se réveiller à la fin pour dire aux gens que des autruches transgéniques étaient dans le coin...Si si, je suis sérieux!

    Tu auras compris que le scénario était inexistant!
Des dinosaures où t'as l'impression qu'il n'y a eu aucune post-prod et un film qui se veut humoristique sauf que ça tourne simplement au ridicule tout au long du truc!

    J'inviterais donc les meilleurs psy du monde à faire suivre à l'équipe du film une thérapie en mode Orange Mécanique, devant Shaun of The Dead. Mais je doute que cela soit guérissable.

    J'ai quand même mis 2 parce que j'aime bien les dinosaures.

2/10


Franz

mercredi 29 juin 2016

Dead Silence

    

    Il existe des brasseries où tu sais que, quoique tu choisisses, tu es sûr de te taper de bons produits, le genre de bières qui te monteront très vite à la tête et s’insinueront jusque dans ton foie sans pour autant que ça ne te retourne l’estomac le lendemain matin. Prend la brasserie Dubuisson par exemple, avec leurs magnifiques Bush et Cuvée des trolls. Eh bien, dans le milieu de l’horreur, c’est un peu pareil. Il est question ici de la brasserie James Wan et de sa petite gueule de bois Dead silence qui nous captive et nous effraie à grands coups de pantins à te faire rentrer un géant dans la partie anatomique la plus odorante d’une personne atteinte de nanisme.

    A la base, avec Madame, on devait aller à l’avant-première de Conjuring 2. Mais, printemps du cinéma oblige, la salle affiche complet… Enfin…faute au printemps du cinéma mais pas que. Il s’agit surtout et majoritairement de cette NOUVELLE GENERATION D’ADOLESCENTS PREPUBERES DE MERDE qui ont juste vus Annabelle et ont une culture d’huître en terme de véritable cinéma d’horreur, le genre de gars qui te snobent quand tu leur mentionnes Doug Bradley et n’ont jamais voulu jeter un œil à Repulsion. Bref, moi et ma sociabilité…Mais revenons-en à ce qui nous intéresse ici.

    L’histoire ne perd pas de temps à se mettre en place. Le film s’ouvre sur un couple qui a tout pour être heureux. Le mec, trop content de se taper sa nana ce soir, décide d’aller chercher de la bouffe thaï (ou chinoise…Bref, un truc à emporter), quand il se met à dracher comme Brigitte Lahaye dans un vieux boulard. Et là, le mec aurait dû se douter qu’il y aurait aiguille sous bosche. Je ne te l’ai pas précisé, mais le couple a reçu un pantin de ventriloque prénommé Billie juste avant. A peine arrivé chez lui, la bouche en cœur et l’organe métamorphosé en Findus, il retrouve le corps de sa femme inanimé, avec une gueule plutôt bizarre.

    Alors ce qui est bien chez James Wan, c’est qu’en général, le film te happe dès les premières minutes, et il n’attend pas la moitié du bazar pour t’obliger à recroqueviller tes baloches comme deux vulgaires pruneaux d’eunuque. J’en veux pour preuve cette première scène angoissante à souhait.

    De son côté, le mec un peu tristoune quand même, décide de mener lui-même l’enquête. Bah oui, parce que les flics le croient pas (surtout l’inspecteur sûrement complexé par sa toison pubienne) mais le relâche quand même, faute de preuves. Très vite, il se rend compte qu’il y a un rapport certain avec Mary Shaw, une ventriloque qui n’avait pas d’enfants et qui considérait ses 101 pantins comme ses petits protégés. Un peu glauque donc, mais attend de voir la scène en flash-back de son spectacle où un enfoiré de chiard rouquin se fout de sa gueule et disparaît juste après. Arrrrgh, moi j’adore, déjà parce que l’ambiance est totalement horrifiante (montre ça à tonton et observe ses cheveux se dresser sur son crâne luisant) et aussi parce qu’on n’attend pas la fin du film pour comprendre comment tout a commencé.

    Pour le coup, je trouve vraiment que la filmo du Sieur Wan est juste parfaite, rétrospectivement. Bon, je passe volontiers sous silence l’égarement que fut Fast and furious 7, on lui pardonne tellement le reste relève de l’Horrorgy.

    Ça doit bien faire la quatrième ou cinquième fois que je vois Dead Silence depuis sa sortie en 2007 et, même si les jump-scares sont plus trop de la partie après autant de visionnages, il n’en demeure pas moins que beaucoup de scènes te foutent une angoisse simplement parfaite ! Attends, me dit pas que la scène dans les fondations des pompes funèbres t’as pas donné envie de lâcher un petit pet foireux ? Ou alors celle du théâtre ? Du motel ? Rajoute à ça l’entièreté des sons qui ralentissent dans un fade-out démoniaque jusqu’au silence complet à chaque fois que Mary Shaw va sévir, le tout sur fond de comptine à la manière d’un Freddy ou façon légende urbaine et tu obtiens une façon parfaite de raconter l’histoire.

    Du coup, c’est toujours un plaisir de découvrir ou redécouvrir un film du gaillard qui nous fait vraiment un sans-faute. De Saw à Insidious en passant par ce Dead Silence ou Conjuring, pour moi, rien à jeter. On tient là un super renouveau du cinéma horrifique qui sait parfaitement s’adapter aux nouveaux moyens sans que ce soit au détriment de la qualité de l’histoire. Car oui, on tient là encore un bijou scénaristique avec un twist final vraiment, mais alors vraiment bien bien FAT !
Quelle joie, quelle joie, quelle joie !

    Après coup, je me rends compte aussi d’un truc vraiment cool dans ce Dead Silence et c’est l’absence de gore. Comme si le mec avait décidé qu’après, il voulait se démarquer et qu’on ne l’assimile pas à un simple réalisateur de torture movies comme ce qu’il a pu montrer avec Saw. Ou alors pour prouver aussi qu’il savait maîtriser la frayeur sur grand écran. Eh bien pari réussi monsieur Wan ! Et on aurait bien aimé que ce film dure un peu plus longtemps, mais c’est peut-être ça finalement la recette de son talent : ne pas combler les faiblesses scénaristiques comme un gangbang interracial.

8/10


Franz

dimanche 26 juin 2016

Miserere


    Et encore un bouquin de lu! Bah ouais, cette année j'écluse à mort ma PAL, parce que je suis pressé de découvrir plein de nouveaux auteurs, bien que je ne chronique pas tout, car les Dexter/Jean Teulé/autres Thriller "soft" n'ont pas leur place ici... En tout cas, il ne m'aura fallu que 5 jours pour m'enfiler (en tout bien tout honneur) les 635 pages de ce Miserere.

    Oui, c'est bien du Miserere de Gregorio Allegri dont il est question ici et, comme à son habitude, Jean-Christophe Grangé nous trouve plein d'excuses pour pouvoir mettre en scène de biens jolis meurtres. Cette fois-ci, c'est sur fond de musique classique, de messages bibliques sur la rédemption et de nazisme. D'ailleurs, je commence à croire que le mec est assez penché vers l'histoire du IIIième Reich. Dans les rivières pourpres, on ne pouvait pas dire que le fond du truc était très humanitaire et dans Le passager, bien que très mythologique, il était aussi question de tests, de cobayes sur fond d'expérience psychologique.

    Ce que j'adore chez Grangé, c'est qu'il a compris la recette qui fait mouche : à savoir, un duo de choc. Un vieux flic à la retraite, roublard et qui ne peut pas s'empêcher de retourner dedans (son passé lors de la guerre d'Algérie à un rapport presque direct avec l'enquête) et un jeune flic toxico, totalement tête brûlée.

    Bon, par contre ce qui me dérange dans les Thrillers des écrivains français, ce sont toutes ces scènes d'action. Perso, je lâche totalement quand, au bout de 5 pages, le gars est toujours en train de fuir ou d'échanger des rafales avec les grands méchants héritiers de Mengele. Quand, en plus de ça, les crimes et ses raisons sont déjà expliqués, ça me gave. J'ai limite envie de refermer le bouquin tellement je m'en branle de savoir si les mecs vont s'en sortir aha.

    Bon, mis à part ce détail (qui s'applique à plein d'autres bouquins, je pense que le problème vient de moi en fait), on a ici une histoire vraiment excellente. Ouais, j'assume totalement aimer quand ça part dans des trips totalitaires. Pour paraphraser John Goodman dans The Big Lebowski : Au moins les boches, ils avaient une culture (pis surtout cette classe aha). Après, je tiens à préciser que je ne suis pas du tout adepte de l'idéologie du tonton (comme l'appellent les gentils suprématistes de la race aryenne en agissant de manière si héroïque, dans leur chambre d'ado boutonneux à publier des pamphlets philosophiques #tropmarredecesenculésxpdr #ondevraitgazerlesimmigréscarilsnousvolentnotretravailkikoololilol), mais du coup, quoi de plus logique que de les foutre au cœur même d'une histoire de meurtres où l'horreur se dispute la décadence humaine?

CQFD

8/10


Franz

lundi 20 juin 2016

The Ring 1 et 2


    Dure mission que de chroniquer des best-sellers de l'horreur. Et c'est avec les remakes que j'ai décidé de m'y atteler. En parallèle, ça me permet de continuer dans ma lancée des films déjà vu mais à revoir. Je m'attendais aussi à faire foisonner notre rubrique Horrorgy. Mais tel l’eunuque éthiopien en plein désert, je me suis heurté à une oasis peuplée de pénis dansants autour d'un puits sans soif. Autant à l'époque, je m'étais régalé devant ces deux films et encore plus devant la trilogie originale (dont j'avais acheté le superbe coffret DVD en forme de K7), autant aujourd'hui, c'est plutôt tombé à plat.

    Pour les ignares, l'histoire tient plus de la légende urbaine que d'un quelconque trip horrifique pseudo-Lovecraftien ou démonologique. Des ados tombent sur une cassette vidéo au contenu très bizarre (oh, le joli film d'art et d'essai tout mignon), suite à quoi le téléphone sonne et une voix d'asthmatique leur explique qu'ils vont mourir dans 7 jours.

    En gros, c'est presque tout ce qui fait la force de ces deux films (oui, parce que je fais double chronique ici au cas où t'aurais pas compris en cliquant sur la photo). Car pour le reste, l'angoisse (pourtant nécessaire à ce genre de truc) est inexistante! J'ai vraiment l'impression que les remakes veulent à tout prix tout miser sur le gore, les effets etc, au détriment de l'ambiance malsaine des originaux. Alors parfois c'est réussi (Massacre à la tronçonneuse au hasard), mais d'autres fois...bah autant jouer à cache-cache dans une maison de retraite, ça risque de te faire plus d'effet.

    Alors ok, la petite fille est dégueulasse, ok, le concept est angoissant, mais le film (ou la manière dont c'est filmé, ou je ne sais quoi encore) est loiiiiiiiiiiiiiin de réussir un coup de maître là-dessus.

    Franchement, je ne sais pas quoi dire d'autre pour exprimer ma frustration. Parce que du reste, les acteurs se tiennent à peu près, l'histoire est vraiment cool (même avec la suite ou en fait, en brûlant la cassette vidéo, la blondasse a fait pire que mieux en libérant la malédiction en quelque sorte), mais il manque cruellement ce petit truc qui fait beaucoup.

    Tu sais ce qu'on dit : un petit pas pour Samara, un grand pour l'hum....TE LA FOUTRE AU CUL (ou jusque là, pour les adeptes de Dieudonné). Encore heureux que l'histoire tienne vraiment la route et que c'est assez bien filmé. Du coup, j'ai plus eu l'impression de me taper un Thriller sympa qu'autre chose.

    Je m'arrête là. L'idée de faire double chronique c'était surtout parce que les deux films sont exactement du même acabit, se suivent directement et surtout parce que j'avais peur de faire une chronique aussi intéressante que Ribéry te chroniquant les Pensées de Pascal.

5/10

Franz

vendredi 10 juin 2016

Le vaisseau de l'angoisse


    En ce moment, je ne sais pas ce qu'il m'arrive, j'ai une envie monstre de me retaper des films qui m'ont marqué étant ado. Pas que je sois un vieux (même si j'ai souvent l'avis du vieux Robert en train de vider les fût de Stella au bar du village sagement surnommé "A l'embuscade"), mais c'est surtout histoire de me refaire un avis.

    J'avais un excellent souvenir de ce Vaisseau de l'angoisse. Et ça démarrait plutôt bien. Il y a quelque chose dans ces films du début des années 2000 qui fait tout leur charme. Déjà, les dialogues tiennent vachement plus la route que toutes ces bouses immondes qu'on nous sert à tour de bras et qui sortent direct en DVD sans passer par la case cinéma (en même temps on peut comprendre, quand on voit le peu d'affluence dans les salles, pourquoi s'emmerder à diffuser des navets qui sont des parodies des chef-d’œuvres de l'horreur?). Et puis, il y a aussi cette ambiance dégueulasse à souhait! Ce climat de rouille, d'humidité, de saleté tels de subtils asticots qui viennent bouffer ton cadavre pendant que tu possèdes encore toutes tes sensations.

    L'histoire tient la route elle aussi. Les mecs sont des chercheurs maritimes en quelque sorte et on leur donne un tuyau sur un navire vieux d'un demi-siècle qui naviguerai je n'sais plus où. Ils finissent par le trouver (bon aussi facilement qu'une érection dans le futal de DSK), et se rendent compte que personne n'est à bord (forcèment hein! Un demi-siècle c'est long!). Du coup, miracle : tout leur appartient et, en fouillant le bazar, ils tombent sur des caisses de lingots d'or. Mais forcément, un trésor s'accompagne toujours d'une malédiction.

    Bon, là où le bât blesse, c'est sur les scènes de flippe. Bah ouais, parce qu'elles sont inexistantes. Sérieux, c'est censé être un film D'HOR-REUR. Où alors je deviens vraiment sénile. Tu me diras, avec toute l'amiante que je bouffe au taff, ça m'étonnerais pas que ça me remonte dans les neurones. Et c'est con, parce qu'il y avait du potentiel! D'habitude, tu vois une surenchère de gore, de trucs trash etc mais l'histoire et les dialogues ne tiennent pas la route. Ici, c'est totalement l'inverse arrrrrrgh!

    Bon après, d'après Allociné, le mec a réalisé un unique second film : 13 fantômes. M'avait aussi laissé un bon souvenir mais d'un coup, je suis aussi refroidi qu'un Kebab à midi durant le Ramadan.

4/10


Franz

jeudi 2 juin 2016

Evil Dead (Remake)



    Ah qu'il est dur quand on se voit la lourde tâche de chroniquer un remake. Le cassoulet est d'autant plus lourd lorsque les consommateurs sont férus de la recette originale. C'est donc sans vergogne que je m'attaque au massacre annoncé du chef-d'oeuvre de Sam Raimi.

    Pour réussir un bon film d'horreur, la recette est simple. Tu crées des personnages clichés, à savoir : un beau gosse, une blondasse, un hippie qui découvre un objet cabalistique, une brune aux grosses loches avec des problèmes (la drogue c'est mal, m'voyez), cette dernière étant la sœur du beau gosse (on les verrait bien en couple d'ailleurs ces deux-là, mais désolé, il n'y a que dans le Nord que la Saint-Valentin est un événement familial...cela dit, en Amérique aussi : rappelle-toi Détour mortel), et enfin :
  • ...bah putain les gars, il nous manque un personnage...
  • Appelle le producteur..
    [bip]
  • Ouais, mec, il nous faut un dernier héros...Fille ou garçon, on s'en bran...
  • Fout un noir, sinon on va core avoir le conseil d'état sur le dos.

    Bref, tout ce petit beau monde décide de partir en vacance au chalet et, malheureusement, ils tombent sur celui qu'il faut pas. Antoine Daniel était donc un visionnaire (comprendront uniquement les geeks et le fameux "excepté une fois..."). Déjà, la raison de base de ces petites vacances est principalement d'aider la junkie (la sœur de Paul Walker version brun, tu suis?). Seulement, le hippie descend à la cave et trouve une sorte de livre démoniaque (par contre, le fait que le bazar soit emballé dans du cellophane et scellé avec du fil barbelé ne lui met pas la puce à l'oreille) dont il a la bonne idée de lire des passages. A partir de ce moment, tout est foutu. Car, comme par hasard, la junkie avait décidé de fuguer et se fait violer par un démon (bel hommage à la scène d'origine d'ailleurs) et devient elle-même...bah un démon. Malheur à tous ceux qu'elle mord, car ils deviendront eux aussi possédés!

    Bon, je me doute que tu connais déjà le synopsis et, si t'es un minimum passionné, tu auras déjà vu l'original. En premier lieu, je suis sûr que tu cherches à savoir si j'aime le film de Sam Raimi, donc je ne te ferais pas languir plus longtemps et OUI, j'aime ce vieux film tellement kitsch et exagéré qu'il possède un charme bien à lui. Et voilà, on y est : comment juger idéalement un remake?

    Pour répondre à cette question, il faut extrapoler le truc à ceci : Qu'est-ce qui fait un bon film d'horreur? Est-ce l'angoisse? Les jump scares? L'ambiance? L'histoire? Les acteurs? La production? Le contenu politico-social des sous-entendus islamistes sous-jacents via une intrigue ostensiblement national-socialiste?
Eh bien, comme je n'ai pas la science infuse, je te répondrais que tant que tu ressens quelque chose, c'est le principal. Une réponse somme toute succinte, voire bidon, mais si ça te plait pas, retourne te palucher sur une énième analyse métaphysique rédigée dans Première par un philosophe aux multiples complexes freudiens.

    Faut dire que j'ai su apprécier grandement certains remakes. Massacre à la tronçonneuse/Au commencement/Halloween. Et à chaque fois, c'était pour ce côté : on actualise le truc à grand coup de gore, de surenchère, sans tomber dans le commercial (bah oui, sinon faudrait faire dans le grand public, soft et -10 ans) et, en général, je trouvais les remakes aussi bons que les originaux tout en étant ostensiblement différents. Et une fois de plus, Evil Dead ne déroge pas à cette règle..mais en moins bien quand même.

    Des effusions de sang, t'en as à tout va, ça fait plaisir, c'est plus thrash que l'original et on sent que les moyens du bord sont bien exploités. Seulement voilà : on perd en charme, car pour moi, une des forces de l'original, c'est le côté kitschissime assumé de ce genre de scènes (un peu comme le vieux heavy metal français). Et du coup, sans me déranger outre mesure, ça me fait douter malgré moi de mon intérêt pour la chose. Alors comme j'ai dit plus haut, comme dans chaque remake de ce type, exit l'ambiance malsaine au profit des effusions de sang, voire même des jump scares ou de l'angoisse. Mais à ce moment-là, il faut se demander si une ambiance bien cradingue ne rend pas justement le bazar utilement angoissant (je ne sais pas si c'est très clair, mais si tu me comprends, je te paye une bière). En tout cas, pour les autres remakes précités, je n'ai pas eu à me poser ce genre de question, tandis qu'ici, j'ai l'impression d'être sur scène dans la peau de Gilbert Montagné.

    Bon, après, sans être ivoirien, faut tout de même admettre qu'il est vachement bien réalisé (putain cette scène où la gonzesse s'ouvre la langue au cutter, ou encore l'arrachage de bras sous la voiture...Il y en a tant d'autres!). En fait, ce qui me fait pencher pour le bon côté de la balance, c'est aussi toutes ces références à l'original, un peu comme si les mecs assumaient totalement l'hommage à Sam Raimi plutôt que le côté commercial du truc. Déjà, dès le départ, tu as le décor très similaire à l’orignal, puis directement tu tombes sur le fameux banc en bois devant le chalet (malgré le fait qu'il ne claque pas). Enfin, la fameuse tronçonneuse putaiiiiiin!! Ça me fait plaiz ce truc!!! Et enfin, le meilleur clin d’œil du film : la superbe illustration rappelant l'affiche originale. Du coup, j'avoue avoir été assez charmé.

    Par contre, on ne saura jamais si c'est un remake du premier ou du second film. En même temps, le second volet est un peu un remake du premier, donc on serait en droit de penser que la version 2013 est en fait un remake des deux premiers opus en même temps.

    Bon, je vais conclure là car je te vois qui baille derrière ton écran!

    En gros, c'est une réussite (malgré mon côté ronchon, mais va falloir t'y faire car on est un peu comme ça chez Bière Witch) quand on part du principe qu'un remake est forcément à chier, mais dommage car l'ambiance et le côté kitsch sont une fois de plus relégués au second plan au profit d'une surenchère d'hémoglobine. Malgré tout, ça actualise le truc et c'est franchement pas désagréable.

6/10


Franz

samedi 13 février 2016

Sx Tape



    Si réaliser une sex tape n’est pas fondamentalement l’idée la plus débile du monde, je pense que ça nécessite un peu de préparation. S’épiler un petit coup, réviser son trash talking, se vidanger vite fait dans la douche une demie heure avant…bon, j’imagine que vous savez de quoi je parle hein. Le film Sx Tape est, par contre, de très loin le plus mauvais éclair de génie cinématographique sur le sujet. Et j’ai perdu 1h20 de ma vie pour en torcher ce papelard virtuel.

    Alors, qu’on soit clairs tout de suite : j’aime beaucoup les found footages. Je me remets encore difficilement de la claque Blair Witch 1 et plus récemment, le premier [REC] m’a fort bien plu. J’aime l’idée d’une caméra embarquée, en plein cœur de l’horreur. On laisse tomber les effets spéciaux, la technique et on se concentre sur la terreur comme si on la vivait nous même. Rajoutes moi une fin ouverte ou mauvaise (dans le sens « pas joyeuse ») et je suis aux anges. Après, il y a des ratés. J’ai vu d’énormes merdes comme Episode 50 ou Paranormal Activity 2/3/4, des Agnosia ou des Tchernobyl qui ne laissent plus place au doute quand au fait que ce courant s’est vite fait infester de plein de réals qui veulent se faire du flouze sans trop bosser, et que pire encore, le public suit le mouvement dans les salles obscures. M’enfin, je range mes a priori de côté et j’entame le visionnage de Sx Tape, que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam (lel c’est le prénom du héros).

    Y’a pas à chier, ça démarre très mal. Entre les maux de tête qui se pointent après même pas 10mn de film, Jill, cette espèce de cliché d’artiste délurée aussi intéressée par la zigounette que par l’eye-liner d’Avril Lavigne, et les espèces de dialogues pseudo-salaces, je sens vite que ça va me gonfler. Ne parlons pas de ces incroyables POV (je sais que vous savez) tellement softs qu’ils feraient débander un gang de taulards lâchés en plein salon de l’érotisme avec des pass VIP autour du cou.

    Passons vite fait en revue le « scénario ». La gonzesse est artiste, le mec in love de sa caméra, et lui propose tout naturellement de faire du repérage dans des lieux propices à être rénovés pour être transformés en galeries d’art, et ainsi faire sa promo. Pourquoi pas. Sauf que les tourtereaux choisissent un ancien hôpital psychiatrique pour femmes abandonné. Pendant qu’ils philosophent sur son perron à grand coups de « putain je suis chaud t’es bonne on va le faire bébé », un flic arrive pour les appréhender (le lieu est évidemment interdit au public) et le couple s’enfonce dans les entrailles du bâtiment pour lui échapper.

    Et maintenant, place à l’action ! Après une petite promenade, ce qu’on imagine être un esprit possède la nana dans une séquence hyper mal foutue et…….bah globalement rien de plus quoi. Elle se met à saigner du nez en mode random, dit qu’elle veut partir, ils sortent, se font enlever leur bagnole par la fourrière, appellent des amis, les amis arrivent, discutent un peu dans la voiture et…décident de retourner à l’hôpital pour s’amuser. Ah, qu’ils sont cons ces jeunes ! A l’intérieur, festival de fake scares complètement péraves (« oula mon pied a tapé dans un seau ! » « Waouh, on a presque entendu une porte se fermer 4 étages plus bas, j’ai peur ! ») accompagné d’épistaxis ++, de paroles salaces ++ et une chose en entraînant une autre, Jill décide d’aller s’envoyer en l’air avec le gars (en couple avec la pote de Jill). Son caméraman de mec la retrouvera, seule, quelques temps plus tard, et en pleurs. Sinon bah entre deux, on a vu des couloirs. Et du vide. Le couple va rechercher les deux autres personnes et se perdre, non sans apprendre qu’une patiente lambda a été lobotomisée alors qu’oseb grave. On recroisera l’esprit une ou deux fois, ce sera hyper mal filmé, et comme ça manque de moyen la caméra fera style de déconner. On aura pas peur une seule putain de fois. Et on se fera royalement chier. Au passage : putain mais qu’est-ce que je peux détester ce cliché de merde qui fait qu’on entend quasiment toujours une fillette fredonner une comptine dans un film d’horreur et/ou d’esprits/fantômes. Ca devient lourd les mecs, arrêtez. Ah, et sinon, Jill se refera posséder de plus en plus en souvent, elle va dire de la merde, engueuler son mec, appeler les secours via un téléphone hanté (j’ai pas compris, j’ai pas d’explications, le film non plus), s’énerver et tirer une balle dans la tête de son mec, qui saura continuer à parler et sourire pendant encore un moment (j’ai pas compris, j’ai pas d’explications, le film non plus). Je hais ce film.

    J’ai également une aversion sans nom pour cette espèce d’obstination à essayer de rendre le film trash par tous les moyens. Nan, voir un téton ça transforme pas ton étron en film de boule. Nan, une gonzesse bien propre sur elle qui lance un « attache-moi » entre deux vannes et un sourire aux lèvres, c’est pas une scène SM. Et nan, ça n’a pas l’air ultra dark et malsain parce que le tout est filmé dans une pièce moisie (au sens littéral du terme). De long en large ça reste hyper clean et aseptisé, tout en essayant de vous faire gober le contraire. Le concept de soft-POV déjà , chapeau, et les rares scènes de « cul » qu’on voit sont trop gratuites et forcées et tellement en inadéquation avec le truc. Je baise avec le mec de ma pote et puis je le regarde baiser sa meuf et il me rebaise pendant qu’elle regarde alors qu’elle est pas possédée et que c’est absolument pas son délire, et tout ça sans aucune raison. En gros. La scène finale aussi, allez. Mais à cette époque où le môme random de 13 ans a déjà vu plus de gangbangs interraciaux sur le Net que moi, qui sera vraiment choqué par ces scènes ?

    Bref, je n’ai que trop bavassé sur ce film de merde, surtout paradoxalement à la note que je vais lui infliger. Aucune tension, aucune angoisse pour un film techniquement aussi effrayant que Forrest Gump. A mater avec sa gonzesse en guise de teaser avant d’enchaîner sur sa propre Sx Tape, mais cela « ne nous regarde pas », comme disait l’autre !

1/10


Axhell

Martyrs


    Loin de moi l’idée de croire que je puisse avoir une quelconque culture dans le cinéma d’horreur. Tellement de genres/sous-genres, tellement de films à mater et si peu de temps devant nous qu’à condition de se gaver comme une oie de péloches, il est impossible de couvrir au moins la moitié des sorties.

    Il fut un temps où j’étais ignare par contre. Ca, je peux l’affirmer haut et fort. Un temps où, pour moi, le film Français rimait quasi automatiquement avec Taxi/Banlieue 13/Yamakasi ou le film d’auteur en N/B. Rien au milieu. Et un jour, un peu avant d’avoir 20 ans, j’ai découvert Alexandre Aja avec Haute Tension, Gaspard Noé avec Irréversible, Maury/Bustillo avec A L’intérieur et évidemment Laugier avec ce film, Martyrs.

    Dire qu’il a marqué mon cœur de cinéphile à vie est tellement en deçà de la vérité, tellement insuffisant et faible…c’est vous dire si les cicatrices me marquent encore, quelque chose comme 8 ans après.

    Une petite fille, régulièrement torturée par une femme plus agée, réussit un jour à s’échapper. Elle passe les 15 années suivantes de via dans un orphelinat, à essayer de se reconstruire. Encore plus tard, elle reconnait sens anciens agresseurs par hasard, dans un article de journal, et décide d’aller leur rendre une petite visite pour leur faire payer. Au fur et à mesure du film, nous apprendrons l’existence d’une secte/organisation religieuse (rien de bien différent au final), apparemment instaurée depuis quelques temps et ayant pour but la martyrisation de jeunes femmes. Tout cela en vue d’obtenir de précieux renseignements sur l’ « autre monde ».

    1ère grosse scène, 1ère grosse claque. J’avais jamais vu un gosse se prendre un coup de shotgun dans le buffet, et filmé d’aussi prêt. Du moins pas dans un film. C’est dire si la violence présentée dans ce film est quasi barbare. Les actrices sont constamment couvertes de sang, et entre les coups de feu, les meurtres/mutilations à l’arme blanche et les séances de tortures… A cette violence graphique s’ajoute évidemment une noirceur plus insidieuse, plus psychologique. Laugier disait que le film était censé faire « réfléchir » les téléspectateurs. Et naturellement, on en vient à se positionner quand à l’activité d’une secte comme celle-ci, organisée, semblant rassembler une élite bourgeoise ayant un certain contrôle sur les institutions alentours. La torture n’est pas que physique. J’adore l’idée d’une représentation graphique d’une hantise refoulée ou non chez l’être humain. Ainsi, une créature issue de l’imagination et de la culpabilité de l’héroïne la poursuit sans relâche.

    Les actrices donnent tout ce qu’elles ont. Entre la tête pensante de l’organisation, (look alike de De Fontenay complètement illuminée, habitée par son discours et au final pétée de charisme malsain) et ces deux petits bouts de femmes que sont Anna et Lucie, constamment en train de hurler, les mains et le visage couverts de sang, mais dont la paradoxale fragilité émeut davantage.

    Je pourrai continuer encore longtemps… La scène finale est un dernier coup de poing qui saura vous mettre à mal une fois encore, tant elle est frustrante.

10/10, l’évidence même.


Axhell

Z Nation


    Bon, j'ai du retard en chros donc on va essayer de torcher ça assez vite.

    Après la claque que fut The Walking Dead pour moi, j'avoue avoir été assez mitigé par une autre série qui mettrait en scène la maison de retraite de ton village. En plus, moi et les créatures classiques du genre, ça fait 666. Bah ouais, j'accroche presque jamais à Dracula ou aux autres morts-vivants. Et c'est sans parler du chiantissime Frankenstein de la Miss Shelley.

    Bref, quand j'ai vu que tout le monde en parlait, je me suis dit "Allez mon vieux, t'as aucune série à suivre en ce moment, tu verras bien". Et puis j'avoue que je m'y suis laissé prendre. Bon par contre, y'a du bon et du totalement à chier.

    Les bon côtés : bah c'est une série vraiment pas prise de tête. T'auras pas du drame comme dans TWD, ni des plans ultra sérieux qui aboutissent à des situations aussi inextricables que l'odeur des pets de mémé après avoir mangé son cassoulet. Ce que j'ai beaucoup aimé aussi, c'est l'humour décalé tout au long de la série. Ca se prend vraiment pas la tête, ils ont compris qu'ils allaient faire juste une série de plus qui divertit. Petite réfèrence au Duc avec le nom du chient qui m'a plut également.

    Pour les mauvais côtés, bah malheureusement, les zombies sont classiques (en même temps, dur d'être imaginatif sur le sujet) et on sent que les mecs du scénar' se sont essouflés à trouver des idées mais c'est du déja vu. Pour preuve : le chien zombie (Resident Evil), le bébé zombie (Brain Dead, Land of the Dead), un trou dans le crâne pour diminuer la pression sanguine (Saw 3)... Le seul truc original que j'ai capté, c'était le coup du zombie radioactif. Si vous avez du film en stock avec ça, ça m'intéresse, parce que j'avais encore jamais vu ça. J'approuve la performance.

    M'enfin, j'ai été surpris d'apprécier un tout petit peu le truc étant donné que ce genre de film/série me lasse, mais comme je m'y attendais, c'est juste un peu divertissant. Je tenterais sûrement les prochains saisons, mais avec la motivation d'une tortue en plein coït.

4/10

Franz

Projet 666


    Alors y'a des films qui sortent de nulle part qui peuvent surprendre. En plus, en ce moment, Madame me tanne pour choper plein de films d'horreur, alors ça va chroniquer sec, mais, comme je l'explique dans l'intro de cette rubrique à l'aide d'une métaphore remplie de poésie, on tombe souvent sur de la merde. Mais pas grave! Car chez Le projet bière witch, on adore descendre en flèche les belles bouses millénaires sur lesquelles on peut tomber. Libre à toi de penser que c'est trop facile de critiquer, et qu'on a qu'à se mettre à faire des films si on est pas content. OK, alors on se calme! Parce que nous nous considérons uniquement comme faisant partie d'un simple public. Du coup, il faut que ça plaise non? Et pourtant, j'estime être assez ouvert en terme de goûts. Que ce soit de l'angoisse, de l'horreur ou de l'étripage à profusion, je demande pas la lune, merde!

    Bref, passons surtout à ce qui nous intéresse ici : Le projet 666. Avec un titre aussi catholique, on ne peut que s'attendre à un énième film de possession. Eh bien figure-toi que...pas tout à fait non... Le synopsis est simple : des jeunes organisent une fête dans un ancien asile (au passé obscur rempli d'expérimentations à faire rougir Goebbels tant qu'à faire) et se retrouvent piégés dans le bazar. Alors dans le synopsis officiel, ils te vendent le truc avec une histoire de disque de metal tourné à l'enfer (hou le joli jeu de mot). Pourtant, j'ai eu beau être attentif, ils ne font que le mentionner. Et puis, tout d'un coup, y'a le tiot bleu de la troupe qui se retrouve comme possédé. Ah oui, mais non, en fait au milieu du film il est guéri (bah oui, les ados ont trouvé un manuel d'exorcisme sur le net et FUCK si ils sont pas catholoiques, ça marche quand même), donc tout va bien. Ah oui mais non en fait! Car y'a quand même des bruits bizarres...

    Je vais pas te faire le topo complet, mais en gros t'as saisi l'histoire et les rebondissements ô combien innatendus tout au long de ce bordel. Alors de l'angoisse, cherche pas, t'en as absolument AUCUNE (pourtant j'estime que, dès qu'il s'agit de possession ou d'esprit, c'est un minimum pour que le film fonctionne), des jump-scares, tu as plus de chance de les subir durant l'homélie du dimanche matin, et les dézingages en règle sont aussi légions que les juifs dans la famille de Monsieur M'Bala M'Bala. A la limite, on peut se dire qu'on est face à un film comique, vu les tentatives pathétiques de gags moisis qu'ils nous sortent, mais ça ne marche pas non plus. Rho pis ce cliché classique des films américains avec des jeunes qui font la fêtes et écoutent du "metal".

    Pour l'anecdote, c'est Marcus Nispel derrière la caméra. Et j'ai franchement l'impression que ce mec est bien meilleur dans les remakes (Massacre à la tronçonneuse et Vendredi 13).

    A éviter donc (les 2 points, c'est quand même pour le twist final, seul truc à peu près intelligent dans le film).

2/10

Franz

Knock Knock


    Y'a des mecs comme ça, ils sont tout de suite propulsés sur le devant de la scène comme étant des légendes (alors qu'ils n'ont pas vraiment fais leurs preuves). En regardant la filmo d'Eli Roth, je me rends compte qu'ici c'est exactement ça. C'est un peu le coup Marketing du pauvre, comme pour le dernier Jurassic Park World avec le FAMEUX Chris Pratt!!! Ouais génial! Mais qui est ce Christ Pâtes? Avec Eli Roth c'est pareil : autant Hostel m'avait plu (un peu quoi), autant je m'en étais pas rendu compte lors de mon visionnage de The Green Inferno où je parle de lui comme étant vraiment un réalisateur aux films agréables. Mais c'était bien avant de découvrir toutes les bouses qu'il a pu réaliser/produire! Encore un mec vachement surestimé en somme.

    Rentrons donc dans le vif du sujet avec une question capitale : depuis quand réaliser des remakes non assumés (pour ne pas dire totalement cachés) relève du talent???!!! Putain mais non quoi!!! N'importe qui se passionnant pour l'horreur et les films malsains te citeront direct Funny Games au bout de 30min de film. Car oui, ici il est question de séquestration et de torture (aussi bien psychologique que physique). Bon alors, au lieu de deux mecs tarés qui s'en prennent à une famille, c'est deux gonzesses bien gaulées qui s'attaquent au père de famille modèle.

    Sauf que....bah c'est vraiment très très long, c'est lourd et j'ai l'impression qu'il n'y a que vers 1h15 de film que ça devient enfin un tant soit peu malsain. OK on sent le malaise arriver, OK on se doute que les deux gonzesses sont des allumeuses perverses, mais justement, il n'y a absolument aucune surprise. J'ai la facheuse impression que le Sieur Roth galère vraiment à foutre en place les ambiances adéquates.

    Pourtant j'étais quand même content de voir le Néo de la Matrice s'essayer à un rôle de victime, mais tu te rends compte que t'as déjà vu le film arrivé aux quinze premières minutes.

    Bon alors, il subsiste un petit gag à la fin avec le partage facebook, mais j'ai plutôt ri de soulagement car le générique arrivait.

    Désolé, mais moi j'en ai marre de ce qu'il nous sort le mec, ça me fait l'effet d'un roth-vomi après avoir bu trop de binouzes.

1/10


Franz

vendredi 22 janvier 2016

Destination finale 2


    Ici, chez Bière Witch, on est un peu masos. On aime bien quand ça va pas. On aime bien picoler jusqu'à ce que tout devienne blanc. On aime bien aussi regarder de la merde. Quand on mate un film qui nous évoque pas grand-chose, on se dit que ce serait une super idée que de mater ses 4 suites. Pour savoir. Pour la culture. Pour dire qu’on le sait. Même si dans 80% du temps ça sert strictement à rien. On s’en branle de mal faire.

    Après un Destination Finale premier du nom que ne m’avait juste un « peu » diverti de loin, je me suis dit que j’allais continuer dans ma foulée et checker les autres opus. Les soldes ont été mes amies sur ce coup là. On ne sait jamais, me suis-je dit. J’avais vraiment du temps à perdre.

    On prend les mêmes et on recommence ? Quelque chose comme ça. Une petite gonzesse est à nouveau victime d’une vision : un effroyable accident survient sur l’autoroute, l’emportant elle, ses potes, et pas mal d’autres bagnoles dans la foulée. Arrivée au moment de s’insérer sur ladite route, elle panique, refuse de bouger, pendant que le carambolage de la mort à bien lieu, comme prévu, la laissant pour rescapée, ainsi que d’autres chanceux. Comme dans le premier opus, d’étranges catastrophes de toutes sortes viendront pimenter la vie des autres survivants.

    Sauf que non, ça marche pas. Le petit feeling fantastique du premier opus a laissé la place à du gros splatter bien gore. Des morts toujours plus wtf, limite abusées, blindées de CGI merdique, une véritable surenchère au profit d’une boucherie mono neuronale qui n’arrange pas vraiment mes affaires. Je rappelle que la « chronique » est subjective. Le scénar ? Oseb violent des scénar ! Les dialogues et explications des personnages pour tenter de comprendre ce qui leur arrive est juste sidérant. En effet, Destination Finale 2 étend les ramifications du scénario apporté par le précédent film. Dans ce dernier, les survivants du vol 180 échappent au crash de l’appareil, mais sont tués par la mort qui les pourchasse ensuite .Ce que l’on apprend, c’est que la non-mort prévue des persos de DF1 a entraîné des actions qui ont empêché la mort prévue de certains persos de DF2, ce qui explique leur présence sur l’autoroute au début de ce second film : la mort était sensée finir le boulot. T’as rien compris ? Tkt, c’est pas mieux expliqué dans le film ! A grands coups de « untel doit contrer les plans de la mort pour qu’on la déjoue, mais en fait non c’est moi qui doit me suicider » et autres incohérences fatiguantes, on finit par lâcher prise, et à attendre ce final d’une débilité tellement gratuite qu’il en devient presque insultant.

    Et arrêtez d’essayer de vouloir jouer des fous, et d’essayer de retranscrire cette ambiance si particulière avec uniquement comme base un post-it où les motsqu’avec les mots « vêtements blancs », « cheveux », et « décoiffés » se battent en duel. Ca marche pas. Ca fait 20 ans que ça prend plus.

    En résumé, une suite grotesque à un film pas terrible de base. N’allez pas le voir.

3/10

Axhell

Unfriended


    Non, non, non et non.

    J'en ai vu des Paranormal Activity 2/3/4 -je laisse le 1 de côté parce qu'on va dire qu'il "passe"-, des Episode 50, et pourtant rien ne m'avait préparé à ça.

    Déja que les found footage, ça va faire 10 ans que c'est juste systématiquement naze (sauf quelques exceptions comme le 1er REC, V/H/S, Grave Encounters, ce genre de trucs), on assiste ici au revival du revival du genre. Exit la caméra, bonjour la webcam. Autant te dire que si mater des djeunz twitcher t'emmerde, tu risque de dépérir (sans mauvais jeux de mots) à mater cet étron d'1h30 où l'on voit beaucoup plus des ados pianoter sur Facebook/Skype/Spotify/Google que de véritables scènes d'horreur. Acteurs nazes, morts pourries, histoire de merde et incohérence finale. Réactualisation 3.0 de la bonne vieille malédiction à la Ring, ce "Unfriended" pousse les limites de la branlette horrifique à son paroxysme.

    Mon petit Blair Witch, qu'est ce qu'ils t'ont fait
    émoticône heart
    émoticône cry ?

#trovieupourcékonri
#0/10

#jesuisbillie227

0/10

Axhell

mercredi 20 janvier 2016

Manitou


    En général, je m'attarde assez sur les chroniques de livres. Libre à toi de fantasmersur mon physique de binoclard, mais ouais, j'adore ça! Mais ici, que nenni! Ce sera vite expédié! Puis en plus, je commence à avoir un coup dans le nez.

    Il est question de Graham Masterton! Souviens-toi, il y a peu, j'ai chroniqué Les puits de l'enfer que j'ai trouvé vraiment cool. Mais tu me vois venir : si je dis ça, c'est qu'il y a anguille sous bosche! Perso, j'aurai peut-être préféré me refaire une visite d'Auschwitz, déprimante au possible, plutôt que de me taper ce bouquin.

    Synopsis! Bah, c'est une fille qui a une tumeur. Très vite, t'as un mec qui comprend qu'en fait...bah c'est une sorte de démon indien qui pousse dans son crâne. Mais attention, pas l'indien qui vend des épices sur le marché de Wazemmes! Non, non. Ici, je te parle du vrai indien, celui qui fut exterminé jadis par Buffalo Bill himself!

    En parlant de tumeur, je pense qu'un traité encyclopédique sur la maladie du XXIème siècle m'aurait plus captivé. Putain, malgré les 250 pages, je me suis emmerdé au possible! Je reviens vite fait sur le fait qu'un livre, plus c'est long, plus j'aime ça! Et ici, pas d'exception qui confirme la règle! Juste une immondice à grand coup de Deus Ex Machina super bancal!

    De plus, la moitié du livre se déroule exclusivement dans l'hosto. Mais alors c'est d'un chiant! J'ai l'impression d'écouter un très très mauvais skeud de Funeral Doom Metal quoi! Quand je vois partout que le bazar est super bien côté, bah je me pose des questions sur les goûts du français moyen. M'enfin, quand j'ai vu qui ils ont fait gagner à La France a un incroyable talent cette année (pas que je sois adepte des programmes TV, mais j'ai adoré les gros branleurs persuadés d'avoir un talent aha), j'ai tout de suite compris le pourquoi du comment.

    Bon sinon, heureusement, le début est pas trop mal. Mais bon, il suffit pas d'avoir une bonne idée de départ pour faire un bon bouquin. Graham Masterton nous l'a prouvé et c'est bien malheureux, parce que j'adore cet érivain en général.

3/10


Franz