dimanche 26 juin 2016

Miserere


    Et encore un bouquin de lu! Bah ouais, cette année j'écluse à mort ma PAL, parce que je suis pressé de découvrir plein de nouveaux auteurs, bien que je ne chronique pas tout, car les Dexter/Jean Teulé/autres Thriller "soft" n'ont pas leur place ici... En tout cas, il ne m'aura fallu que 5 jours pour m'enfiler (en tout bien tout honneur) les 635 pages de ce Miserere.

    Oui, c'est bien du Miserere de Gregorio Allegri dont il est question ici et, comme à son habitude, Jean-Christophe Grangé nous trouve plein d'excuses pour pouvoir mettre en scène de biens jolis meurtres. Cette fois-ci, c'est sur fond de musique classique, de messages bibliques sur la rédemption et de nazisme. D'ailleurs, je commence à croire que le mec est assez penché vers l'histoire du IIIième Reich. Dans les rivières pourpres, on ne pouvait pas dire que le fond du truc était très humanitaire et dans Le passager, bien que très mythologique, il était aussi question de tests, de cobayes sur fond d'expérience psychologique.

    Ce que j'adore chez Grangé, c'est qu'il a compris la recette qui fait mouche : à savoir, un duo de choc. Un vieux flic à la retraite, roublard et qui ne peut pas s'empêcher de retourner dedans (son passé lors de la guerre d'Algérie à un rapport presque direct avec l'enquête) et un jeune flic toxico, totalement tête brûlée.

    Bon, par contre ce qui me dérange dans les Thrillers des écrivains français, ce sont toutes ces scènes d'action. Perso, je lâche totalement quand, au bout de 5 pages, le gars est toujours en train de fuir ou d'échanger des rafales avec les grands méchants héritiers de Mengele. Quand, en plus de ça, les crimes et ses raisons sont déjà expliqués, ça me gave. J'ai limite envie de refermer le bouquin tellement je m'en branle de savoir si les mecs vont s'en sortir aha.

    Bon, mis à part ce détail (qui s'applique à plein d'autres bouquins, je pense que le problème vient de moi en fait), on a ici une histoire vraiment excellente. Ouais, j'assume totalement aimer quand ça part dans des trips totalitaires. Pour paraphraser John Goodman dans The Big Lebowski : Au moins les boches, ils avaient une culture (pis surtout cette classe aha). Après, je tiens à préciser que je ne suis pas du tout adepte de l'idéologie du tonton (comme l'appellent les gentils suprématistes de la race aryenne en agissant de manière si héroïque, dans leur chambre d'ado boutonneux à publier des pamphlets philosophiques #tropmarredecesenculésxpdr #ondevraitgazerlesimmigréscarilsnousvolentnotretravailkikoololilol), mais du coup, quoi de plus logique que de les foutre au cœur même d'une histoire de meurtres où l'horreur se dispute la décadence humaine?

CQFD

8/10


Franz

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